La variabilité est une des composantes du progrès génétique et se doit d’être prise en compte à tous les niveaux de la sélection. L’augmentation trop rapide de la consanguinité, entraînerait dans les élevages confrontés à ce problème une diminution du progrès génétique espéré : c’est la dépression de consanguinité, touchant plus fortement les caractères de santé, de rusticité, de reproduction … autrement dit, les fonctionnels.
Le pictogramme présent dans les tableaux d'index vous renseigne sur les taureaux les plus facilement utilisables. Plus le taux de parenté est faible et moins le taureau est apparenté à la population femelle. L'affichage du pictogramme correspond à un taux de parenté inférieur à 5,3 %, désignant les taureaux du quart supérieur sur ce critère.
Pour mémoire, le pourcentage de consanguinité d'un produit issu de l'accouplement entre 2 cousins germains est 6,25 %. Cela signifie également que le taux de parenté entre 2 cousins germains est de 6,25 %.
Pour en savoir plus, consultez :
Planet’Montbéliarde (PM) : Pourquoi se préoccuper de variabilité génétique ?
Etienne Verrier (EV) : La variabilité génétique est le « carburant » de la sélection. Conserver des progrès génétiques sur des caractères recherchés dans les objectifs de sélection nécessite un certain niveau de variabilité génétique. Dans un contexte de levée annoncée des quotas laitiers, de tensions économiques sur les exploitations et de considération des demandes de la société, la vache de demain devra correspondre à un profil encore plus diversifié, avec un poids accru aux caractères fonctionnels.
PM : Quels sont les risques encourus ?
EV : Le resserrement des bases génétiques se traduit par un risque d’accroissement de l’incidence de certaines anomalies à déterminisme génétique simple, comme par exemple le SHGC. Il en existe dans toute population animale mais, dès lors que les gènes d’animaux porteurs sont très diffusés, la fréquence d’apparition augmente.
La variabilité est indispensable à la sauvegarde à long terme des populations animales. Un accroissement substantiel de la consanguinité affecte les performances moyennes (par exemple, baisse de la fertilité) et la réduction concomitante de la variabilité réduit les capacités d’adaptation d’une race face aux changements de l’environnement.